Meilleures mains de départ

Comment reconnaître les bonne mains de départ


Avant de vous imaginer un bracelet de Champion du Monde de Poker au poignet, mieux vaut connaître les bases et donc savoir bien choisir sa main de départ.

On peut classer ses mains de départ en quatre types de mains avec lesquelles, en tant que débutant, vous devez savoir jouer. Premièrement les mains dites top premium, à savoir A♦ R♦ , A♥ Q♥ assorties, et toutes les paires comprises entre la paire de valets et la paire d’as. Ces mains peuvent être relancées depuis n’importe quelle position. Et il peut être envisageable de partir à tapis pré-flop (avant que le flop ne soit posé) avec chacune d’entre elles. Ce sont des mains de départ fortes qui ne doivent pas être sous jouées. N’hésitez pas à miser, relancer, voire sur-relancer si nécessaire.

Deuxième catégorie, celle des bonnes mains, à savoir A♠ J♠ et A♣ 10♣ de même couleur (de préférence), et toutes les paires comprises entre la paire de 7♦7 et la paire de 10♦ 10♠. Ce sont des mains avec lesquelles vous devez relancer avant le flop mais être vigilant si un joueur paie votre relance et continue à montrer de la force une fois le flop tombé : il a surement une main de la catégorie supérieure à la votre.

Viennent ensuite les « petites paires », à savoir les paires comprises entre la paire de 2♦ 2♠ et la paire de 6♣ 6♠. Ce sont des mains avec lesquelles vous tenterez de faire un brelan. Ne payez jamais beaucoup avant le flop, mettez seulement le montant de la grosse blind (et couchez-les si un joueur relance fortement en face), payez une petite relance si vous êtes nombreux dans le coup, et espérez que vous allez toucher votre brelan au flop. Ce sera le cas une fois sur 9 environ.

Enfin les mains dites « à potentiel », ce qui est par exemple le cas des « suited connectors ». On parle de « suited connectors » pour deux cartes qui se suivent et qui sont de la même couleur, comme J10♠ de pique. Ce sont des mains dangereuses pour les débutants qu’il n’est conseillé de jouer qu’ en position, c’est-à-dire si vous êtes en fin de parole, et de ne pas les payer trop cher avant le flop. Il est de mise de n’entrez dans un coup avec ces mains seulement si au moins deux joueurs sont dans le coup et si le prix à payer pour voir le flop ne représente qu’une faible partie de votre tapis.

Lors de vos premières parties, comme vous ne maitriserez pas encore toutes les règles, ne jouez que les mains dites « top premium » et les « bonnes mains ». Et jouez-les à fond avant le flop. Si un joueur est encore avec vous dans le coup une fois le flop tombé, n’hésitez pas à jeter votre paire de 9♣ 9♥ si le flop ne comporte que des « overcards », donc des cartes au dessus du 9. En revanche, si le flop ne comporte que des plus petites cartes, continuez à miser cher, à hauteur du montant dans le pot. Faites de même si, avec  A♦ R♥ en main, vous trouvez un as ou un roi au flop. Si ce n’est pas le cas, continuez à miser une fois et regardez ce que fait votre adversaire. Mais s’il continue à montrer de la résistance, n’hésitez pas à jeter votre main.

Maintenant que vous maitrisez les différents types de main de départ à jouer, et comment les jouer, il vous faut aussi apprendre à lire le board. On appelle le « board » les cartes communes à tous les joueurs : les trois premières cartes appelées « le flop », la quatrième carte appelée « le turn » et la cinquième et dernière carte appelée « la river ».
Il est primordial, pour gagner plus et perdre moins, d’avoir une idée de la combinaison que peut avoir votre adversaire. Essayer de prendre le réflexe d’analyser toutes les combinaisons que peuvent offrir les cartes communes : ainsi, sachez qu’une couleur n’est possible que si trois, quatre ou cinq cartes de même couleur (♠ Pique, ♥ Cœur, ♦ Carreau ou ♣ Trèfle) sont posées. De même, un full ou un carré ne sont envisageables que si une des cartes communes est en double. Les plus difficiles à remarquer sont les possibilités de quinte.

Il est donc important d’être vigilants sur les boards dits « dangereux », à savoir des cartes communes qui peuvent offrir de multiples combinaisons.  Considérons ainsi les deux exemples suivants : Un board affichant A♣ de Trèfle, 8♦ Huit de Carreau, 6♥ Six de Cœur, 2♦ Deux de Carreau, J♠ Valet de Pique ne peut pas offrir de quinte, de couleur, de full ou encore moins de carré à votre adversaire. Donc si vous avez AR♠ en main, il y a une grande chance pour que votre combinaison, à savoir une paire d’as avec un « kicker » Roi, soit meilleure que celle de votre adversaire. En revanche, un board AQ8 108 est qualifié de dangereux. En effet, il offre à votre adversaire des possibilités de quinte, de full, de couleur, de carré voire même… de quinte flush ! Dans ce cas, si votre main est A♦ R♣, il semble évident que votre probabilité d’avoir la meilleure combinaison est très faible. Surtout si votre adversaire continue de montrer de la force dans ses mises.

Dernière chose à retenir avant de vous lancer corps et âme dans d’interminables parties autour de tables réelles ou virtuelles, ce sont ces quelques probabilités lorsque vous engagez l’intégralité de votre tapis pré-flop :

  • 85% de chances de gagner avec une paire servie contre deux cartes inférieures à votre adversaire (par exemple une paire de R R♣ contre  Q♦ J♥)
  • 80% de chances de gagner avec une paire servie contre une paire inférieure à votre adversaire.
  • 65% de chances de gagner avec deux cartes supérieures contre deux cartes inférieures à votre adversaire (par exemple RQ contre  7♣ 2♥)
  • 50% de chances de gagner avec une paire servie contre deux cartes supérieures à votre adversaire (par exemple 9♣ 9♥ contre A♦ R♥)